
Ça t’arrive aussi ce truc étrange ?
Une part de toi qui veut et une autre qui ne veut pas ?
Alors comment fait-on pour s’élancer quand on est tiré.e en arrière ?
On suit les conseils du sage et enthousiaste Chariot : pour avancer, il faut que tout le monde soit d’accord. C’est à dire que ce que tu veux avec ta tête, ce que demande ton Cœur, ce que disent tes tripes et ce que vit ton corps doivent être en harmonie.
Quand tu sens que tu veux mais tu ne veux pas, qu'il y a une part qui dit oui et une part qui dit non, c’est que quelque chose coince dans l’entente de tout ce joli petit monde. Et souvent, c’est à l’endroit du corps que ça patine, tout simplement car c’est là que se niche l’inconscient.
Et alors soudainement, une fatigue t’accable / tu te mets à manger comme dix / tu tombes malade / tu te laisses distraire de ce que tu a à faire / tu pars dans tous les sens / tu manques des rendez-vous / les tuiles s’enchaînent… et lorsque tu tentes de forcer, tu tombes dans un trou de désespoir.
Ton inconscient te parle
Il y a toi le visage tendu vers le soleil, cheveux aux vent, prêt.e à attraper la Vie à plein bras, le regard qui embrasse l’horizon comme un champs d’immenses possibles…
Et il y a ce cheval auquel tu es indéfectiblement lié.e et sur lequel tu voudrais t’élancer au grand galop ; mais sauvage et têtu il se cabre, renacle, et rue tant qu’il peut chaque fois que tu l’approches.
Cette image du cheval m’évoque cette carte du Tarot de Marseille qui se nomme La Force. Elle tient entre ses mains la gueule d’un lion avec aisance, en faisant preuve d’une parfaite maîtrise, mais ce n’est pas de tout repos.
Car ce lion, tout comme ton cheval, représente le royaume de l’inconscient où se nichent des peurs qui ne disent pas toujours leur nom, des loyautés sans âge, des blessures non cicatrisées.
C’est un monde qui ne résonne pas mais renifle, hume, se tient aux aguets, grogne, griffe, feule et montre les crocs si besoin pour protéger sa vie. Dressé par les douloureuses leçons du passé, le moindre mouvement inhabituel le fait entrer dans un état de panique à la hauteur du danger que cela représente.
Ce cheval qui refuse la liberté, ce n’est pas toi. Il est la somme des mémoires traumatiques que tu portes qui lui font dire que s’élancer, comme ça dans le soleil, c’est une mauvaise idée.
Étant donné qu’un cheval pèse en moyenne 350 kg (du moins les islandais que je côtoie chaque semaine), devine qui gagne à ce jeu-là ?
Clore le passé pour ouvrir un nouveau cycle
Toi, tu es par essence la Joie, le Vivant, la Légèreté, la Vibration, l’Élan, le Mouvement.
Moi, je veux que tu puisses monter ce cheval si c’est ce que tu désires ardemment, attraper sa crinière et t’envoler vers ces possibles qui t’attendent.
Cela commence par le remercier quand il se cabre. Il te montre où tu peux davantage t’alléger (oui, encore).
On ne remercie jamais assez ses ombres.
Lorsque que tu acceptes de faire la lumière sur ce qui te retient vraiment, que tu regardes en face avec une totale honnêteté ce qui en toi a peur et de quoi, tu peux alors prendre la responsabilité de tourner la roue de ce cycle qui s’achève pour faire mourir l’ancien et te permettre d’accueillir autre chose.
C’est alors le temps de la déconstruction, de la désidentification, de la reconnaissance de tout ce qui dans ton fonctionnement se ramifiait à cette peur originelle pour revenir à ton unicité. C'est l'allégement général.
Sous ces voiles, une version de toi que tu ne connaissais pas encore va ainsi pouvoir apparaître. Un.e toi plus clair.e, plus conscient.e, qui saura donner la direction juste pour tout le monde.
Alors, tu pourras t’élancer au grand galop.
Dissoudre ces mémoires qui tirent en arrière, te remettre dans ta puissance pour tourner la roue, c’est mon métier. Le tien, c’est de prendre la décision.
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