La traversée est intense en ce moment. Que ce soit collectivement ou individuellement. Je note beaucoup de désirs de s’élever au-dessus de la mêlée, de créer quelque chose de différent, d’avoir foi dans l’idée qu’il existe d'autres possibles… mais ces désirs sont trop souvent balayés par les doutes, les incertitudes, les freins et une forme de soumission aux évènements. Une danse entre les extrêmes qui se mue en tension de plus en plus insoutenable pour qui reste dans la posture du spectateur impuissant ou pire de la victime.
« L’époque veut ça, me direz-vous, on ne peut pas faire grand chose, cela ne dépend pas de moi ! » Mais l’humanité n’a-t-elle pas déjà traversé de nombreuses crises qu’elles soient sociales, sanitaires ou géo-politiques ? L’humain ne traverse-t-il pas en permanence des deuils, des déconvenues, des revers de fortunes ? De quoi avons-nous donc besoin pour reconnaître enfin intrinsèquement que nos ressources sont bien là, présentes, blotties dans nos cellules et n’attendant que nous pour s’exprimer ?
Je ne suis pas quelqu’un d’engagée collectivement. Je participe à peu de manifestations, je ne prends pas position face aux tiraillements politiques et toute revendication collective me fait fuir. Petite anecdote, je ne m’étais inscrite aux parents d’élèves de l’école de mes enfants que pour rencontrer des gens et boire des coups, c’est dire mon niveau d’engagement (coucou les amis !) ! Pendant des années je me suis blâmée de cette mollesse de conviction que je prenais pour un manque de personnalité. Je réalise aujourd’hui que je choisis simplement avec précision mes combats et là où je mets mon énergie.
Et mon combat, puisque je n’en ai qu’un, c’est de contribuer à un monde où chacun s’engage pour lui-même et prenne la responsabilité de sa vie. Car c’est l’individu qui fait le collectif.
Alors je sens, là, les énergies de l’engagement et de la conviction venir me chatouiller pour exprimer que reprendre la responsabilité de sa vie c’est avant tout faire le choix de reconnaître notre capacité à faire des choix, justement, ce pouvoir immense, blotti dans nos cellules et n’attendant que nous pour s’exprimer.
Beaucoup font le constat que le pire chez l’Homme se donne en spectacle en ce moment. Pour moi c’est une chance de sortir de la posture de victime, d’oser regarder le chaos en face (il est inévitable dans une vie d’humain), de sonder notre cœur et de poser des choix.
Oui, mais le choix de quoi ? Le choix de sa façon unique de traverser ce chaos : - Choisir de plonger dans le drame, la peur et la sur-protection en nous coupant de notre sensibilité, de notre cœur et des autres ? Refuser le changement qui est déjà en marche ? - Choisir de respirer, de se concentrer sur les belles choses et la joie d’être en vie et se laisser porter par la tempête avec la foi chevillée au corps ? - Choisir d’agir suivant ses convictions et ses rêves et de mener bataille le plus haut bien de tous ?
Quel est votre choix ? Que voulez-vous vraiment ? De quelle énergie souhaitez-vous vous entourer et vous nourrir ?
Il n’y a aucune bonne réponse. Et si vous n’en avez aucun idée, vous pouvez aussi vous demander « que ferait l’Amour ? »
Mais je vous encourage vivement à choisir et non plus à subir. C’est ainsi qu’on se crée une vie fabuleuse et à notre mesure.
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