
La première chose que j’ai apprise lorsque je me suis formée pour devenir accompagnante, c’est à poser un objectif. Les règles sont simples : ce doit être une phrase affirmative, formulée à la première personne du pluriel, au présent, et surtout, surtout, qui crée des pétillement dans le cœur.
D’une part le cerveau ne comprend pas la négation, il ne retient que les noms, verbes et adjectifs autour ; d’autre part, plus tu nommes ce dont tu ne veux plus, plus tu le fais exister.
Je répète : plus tu nommes ce dont tu ne veux pas, plus tu le fais exister.
La première séance de mon accompagnement Joie et Légèreté est dédiée à cet entrainement du cerveau : choisir de nourrir nos désirs plutôt que nos peurs.
Or, depuis 15 jours, des objectifs mal posés fleurissent dans la rue, dans les médias, sur les réseaux sociaux, abreuvés d’appel au “contre” au “barrage”, à “l’anti”, faisant grandir énergétiquement le champ de ce qu’on ne voudrait pas.
Je me rends compte de l’écueil où je me trouve, car si l’on en croit les chiffres, il est bien possible que tu sois dans le camp des “gagnants” ce matin et que tu te sentes mal à l’aise avec mon propos.
Pardon de faire de la politique aujourd’hui, moi qui la comprends si peu. Mais quand je découvre qu’une milice paramilitaire “nettoie la crasse” des rues de ma ville la nuit, dérouillant chaque personne n’ayant “pas l’air très française” sans se sentir inquiétée, je frémis.
Et si tu lis mes lettres, je suis sûre que tu frémis aussi.
Pour marcher vers un objectif, il faut qu’il soit le désir exact du futur que tu désires créer. Mère Teresa a dit un jour “vous ne me verrez jamais dans une manifestation contre la guerre !” avant d’ajouter “mais je serais au premier rang d’une manifestation pour la paix”.
Alors que nourrissons-nous pour demain ? Que veux-tu nourrir comme futur, pour toi, pour le monde ?
Quel qu’ait été ton vote hier, si ton désir est de nourrir l’Amour, la Vie, le lien avec le vivant en toi et autour de toi, la conscience et la résilience, je suis heureuse que tu continues à me lire.
Avec cœur, Charlotte
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