Hier, j’ai fêté les 18 ans de ma fille.
Je lui avais préparer un petit montage de souvenirs et ce que j’ai vécu à cette occasion m’a donné envie de te parler de 3 clés qu’on n’évoque jamais au sujet des émotions.
Dans le développement personnel, on entend en permanence qu’il faut savoir “accueillir ses émotions”. Et s’il est vrai que ravaler sa colère, étouffer sa tristesse ou nier sa peur n’a jamais conduit à la Joie et la Légèreté, il y a, en miroir, un excès inverse dont personne ne parle.
Je veux nommer ici la complaisance.
Parce qu’accueillir ses émotions ne signifie pas leur faire un nid douillet à demeure. Et parfois nous tombons dans des pièges tout bête qui nous englue dans une émotion qui n'est peut-être même pas la nôtre. Pour illustrer mon propos, mon propre exemple devrait faire l’affaire !
Clé 1 : la musique
Vois-tu, ma fille et moi aimons beaucoup la chanson “Slipping Through My Fingers” qui évoque la nostalgie d’une mère laissant s’envoler sa fille chérie grandie trop vite. Parfait pour accompagner nos souvenirs, me dis-je !
Hin hin hin, ricanait un petit diablotin sur mon épaule.
Et autant te dire qu’il était plus visionnaire que moi sur ce coup car j’ai sangloté sur mon ordi chaque fois que je me mettais sur le projet.
Parce que la première clé que je veux te donner c’est l’effet puissant de la musique sur ton état émotionnel.
Écoute le Requiem de Mozart un jour de grand soleil printanier où tu as le cœur léger et tu vas voir ! Avant même la fin du Kirie, tu vas avoir envie de fermer les rideaux et de te réfugier sous ta couette avec tout un tas de pensées sinistres.
Mais si la musique modifie profondément nos émotions, tu peux donc très facilement agir avec conscience et choisir la musique qui va venir soutenir (ou non) ton désir de paix, de joie et de légèreté.
Clé 2 : les conclusions
Donc me voilà avec mes mouchoirs et mon nez qui coule en train de trier les souvenirs d’un temps révolu.
Quelle tristesse ! me dis-je.
La seconde clé est nichée pile à cet endroit.
Parfois, nous voulons à toute force nommer les choses et les faire entrer dans des cases rassurantes, alors qu’il faudrait toujours se méfier de l’effet rétrécissant de nos conclusions.
Car lorsque j’ai fini par stopper la musique et lâcher mes conclusions, la tristesse s’est dissoute et autre chose à émerger de mes larmes et j’ai su exactement ce que je voulais vraiment dire à ma fille.
Sans surprise, ce n’était pas du tout « reste encore un peu, ça passe trop vite ».
Clé 3 : Ce que cache (ou révèle) les émotions
Car — et c’est ma troisième clé pour toi — parfois, traîner dans l’émotion, c’est aussi se planquer.
Tant que je me triturais le cœur avec délectation à grand coup de nostalgie dramatique et pleine d’une intensité qui m’aveuglait, j’évitais d’aller voir ce qui attendait derrière : ce que je voulais vraiment dire à ma fille et quelle posture cela me demandait de tenir.
En ayant cette prise de conscience, j’ai pu embrasser ce rôle de mère qui reconnaît pleinement cette femme qu’est devenue sa petite fille, sa capacité à s’élancer vers tous les possibles qui s’ouvrent devant elle, en lui offrant un regard fier et un soutien aimant.
Tu veux plus de Joie et de Légèreté dans ta vie ? Tu peux déjà :
laisser tes émotions te traverser en pleine présence, sans t’y accrocher ni les alimenter
éviter de la nommer,
Prendre la responsabilité de ce qu’il y a derrière
Tu testes et tu me dis ?
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