
LES POIDS
INVISIBLES
MAIS AU FAIT, C'EST QUOI
UNE MÉMOIRE ÉMOTIONNELLE ?

Notre corps est le réceptacle de nombreuses mémoires souvent profondément enfouies et qui pourtant viennent ponctuellement déséquilibrer notre vie.
Inconscientes, elles prennent l’avantage tant que nous ne n’allons pas à leur rencontre ; car leur mission est simple, nous protéger de revivre le traumatisme initial, quoiqu’il nous en coûte aujourd’hui.
Voici les trois types de mémoires que je retrouve dans ma pratique.
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MÉMOIRES INCONSCIENTES
Nos expériences de vie sont engrammées dans notre corps, dans nos cellules ; nos traumatismes comme nos joies, nos blessures psychiques comme physiques.
Ces mémoires inconscientes, datant de différents âges de la vie (y compris de la vie intra-utérine), peuvent être réactivées lorsqu’une expérience, jugée similaire par notre système de survie, se présente. Les ressentis et les émotions enfouis à l’époque ressurgissent et nous donnent l’impression de ne plus être aux commandes.
Nous ré-agissons de manière automatique.
Une cliente agoraphobe me révéla un jour que la vie de sa mère avait été menacée par une personne de sa famille pendant sa grossesse. C’est un bel exemple de mémoire inconsciente, remontant à sa vie intra-utérine, qui impactait cette femme, terrifiée à l’idée de sortir de chez elle.
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MÉMOIRES TRANSGÉNÉRATIONNELLES
Il n’est pas rare que des mémoires héritées de nos lignées viennent également semer le trouble dans nos vies. Nos loyautés familiales inconscientes peuvent être extrêmement puissantes car elles avancent masquées.
Lorsqu’un évènement traumatique a eu lieu chez nos ancêtres, leurs cellules l’ont intégré, qu’il ait été physique, psychique ou émotionnel. Nous en avons héritées et nous portons toujours le poids de ce déséquilibre dans nos vies. Parfois, nos comportements, nos croyances ou nos peurs sont tout simplement des résurgence de ces évènements difficiles, de ces vécus douloureux, pouvant remonter jusqu’à sept générations.
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MÉMOIRES KARMIQUES
Il y a enfin les mémoires karmiques. Je suis de celles qui sont intimement convaincue que notre corps n’est que le véhicule éphémère d’une conscience bien plus vaste. Cette conscience voyage à travers l’espace et le temps avec ce qu’on appelle communément l’âme. Or cette âme traverse de multiples expériences de vie, plus ou moins faciles, plus ou moins chaotiques et parfois quitte certaines vies sans avoir totalement résolu les problématiques rencontrées. Sans le savoir, nous portons la mémoire de ces expériences et certains de ces défis inachevés peuvent ressurgir dans nos vies.
J’accompagne beaucoup de femmes thérapeutes qui sortent des sentiers battus et rencontrent la peur irraisonnée de se rendre visible, d’oser offrir leurs services et leurs dons. En séance, nous découvrons souvent des mémoires de “sorcières”, persécutées pour avoir simplement été des femmes libres, perpétuant des savoirs ancestraux blâmés par les érudits de l’époque.
Bien sûr, il serait simpliste de faire de ces exemples un raccourcit de causalité bien trop restrictif. Mais nos mémoires enfouies sont autant de nœuds qui entravent la circulation du flux naturel de la vie à travers nous.
Lorsque malgré un travail personnel important et une compréhension totale de notre histoire, nous nous retrouvons encore et toujours confrontés aux mêmes types de situations, il y a probablement l’un de ces nœuds à l’œuvre. Ces parts de nous arrêtées dans le temps ne demandent qu’une chose : rentrer en dialogue, être vues et être libérées… et malgré la profondeur, ce n'est pas nécessairement long et douloureux !